lundi 27 octobre 2008

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Comme une envie de saigner un merci

la poésie ne retient ni le nom
ni l'enje(u)
et sur les canaux de la langue
trace ses chemins d'étendue
La poésie ne retient que vos bouches,
d'où suinte d'un acier impalpable
une langue
que je croyais tuée,
La poésie retient la naissance
de vos prunelles verbales
à vif

Mutuels - dixit
la parole donnée
mais la parole jaillie
d'une intestine langue vous qui engendrez la finesse
lâme de la poésie
telle qu'elle gisait en moi

Merci de ces bouches de plume - sanglantes

Ah marcher dans vos bouches
l'espace d'une langue
marcher dans vos bouches
pour continuer l'action
douloureuse de l' espoir de poème

comme une envie de saigner un merci

malgré les accords furieux et les dérélictions
l'envie soudaine lointaine intérieure
l'oblique des faiblesses
dans un voeu de chair
d'écrire, encore, vous, la parole donnée.

laurence

4 commentaires:

  1. elle se donne la parole dans Dixit. Merci. Pour ton poème. Pour ce rappel.

    Anthony

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  2. Elle prend sa place de droit et pose sa langue ensanglantée, dans Dixit. Merci. De ton sang à mêler au nôtre.

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  3. Enfin..!
    Et maintenant sous la halle,
    devant sa tasse un vieux barbu sourit...
    Les "mots dits" s'unissent, abolissant ainsi toute déréliction...

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  4. c'est moche: "saigner un merci" ; pourquoi pas "éternuer un y a pas de quoi" ou péter un " après vous" .. pouet pouetique tic de langage hagiographe grave gavant ... dixit dominus noster, clapant des deux mains

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