vendredi 10 octobre 2008

à B.S

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Un canal nous suivait
tandis que nous marchions
au bord de nous.
A voix basse
un canal buvait
l'ombre de nos voix
et semait des jumeaux sur la rive.
La poésie ne retient ni le temps
ni l'espace.
La poésie ne retient ni le temps
ni l'espace.
La poésie ne retient ni le temps
ni l'espace.
Aujourd'hui
un canal marche sur nos pas
et s'égare
au bord de l'eau.

Benjamin ALEXANDRE

2 commentaires:

  1. Benjamin, ton poème est un port d'attache des émotions, merci

    Anthony

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  2. Allez, pour le plaisir, j'ai emprunté ce canal que Benjamin précède. Merci.

    Un canal nous suivait
    un canal nous buvait
    s'ensuivrait un poème
    s'ensuivrait un poème
    il irait dérouler son chemin de halage
    il irait délirer sa parole platane
    il irait délurer ses zigzags de hasard

    Un canal nous buvait
    un poème buvait à petites lampées la lenteur du canal
    nous buvions le poème

    Un poème s'ensuit
    un poème s'ensuit
    un poème sanscrit
    un poème sans cri
    un poème s'étire
    un poème satire
    un poème ça tire ça tri ça pétri
    ça flétri ça fleurit ça dépend des saisons
    ça bavarde ça musarde
    un poème s'amuse
    un poème s'étire
    un autre se retire

    Le canal a tout bu
    tout était déjà dit
    rien ne reste au poème
    seul
    son chemin de halage
    croisée des parallèles
    illusion d'horizon

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