quelqu'un reçoit les copeaux
d'un recueil carnivore
des choses qui ne ressemblent pas
et si ce soir ce n'étaient plus les murs qui saignaient, mais les poèmes
j'ai vu des femmes sourdes sur des chemins sourds et
quelqu'un a mis les étoiles aux enchères
« et garde notre enfant tout au fond de la gorge »
on ne détient pas le mal, on lui prête langage, ne
pas chercher à s'excuser mais jamais ne se pardonner,
fixer sa peur dans l'illusion acide
tu ne me frôleras plus tu ne me frôleras plus dis-tu,
des choses qui ne ressemblent pas
quelqu'un a mis ce soir les étoiles aux enchères, et je t'entend te taire, depuis loin déjà,
et je ne sais plus
quelle distance crier ni
quelle clef enfermer
expulsée hors fougère dans
un tête à tête avec le pire
je sème
les copeaux d'un recueil carnivore
sais tu qui a poussé ton enchère à l'étoile
si c'est toi
je te pardonne
Le plus beau texte de ce florilège. Ca parle en vous, ca coule. Vous ecrivez comme un ange. Si vous êtes libre je vous demanderais volontiers en mariage
RépondreSupprimer