lundi 4 mai 2009

le rythme des autres


quelqu'un reçoit les copeaux

d'un recueil carnivore

des choses qui ne ressemblent pas


et si ce soir ce n'étaient plus les murs qui saignaient, mais les poèmes

j'ai vu des femmes sourdes sur des chemins sourds et

quelqu'un a mis les étoiles aux enchères


« et garde notre enfant tout au fond de la gorge »


on ne détient pas le mal, on lui prête langage, ne

pas chercher à s'excuser mais jamais ne se pardonner,

fixer sa peur dans l'illusion acide

tu ne me frôleras plus tu ne me frôleras plus dis-tu,

des choses qui ne ressemblent pas


quelqu'un a mis ce soir les étoiles aux enchères, et je t'entend te taire, depuis loin déjà,

et je ne sais plus

quelle distance crier ni

quelle clef enfermer


expulsée hors fougère dans

un tête à tête avec le pire

je sème

les copeaux d'un recueil carnivore


sais tu qui a poussé ton enchère à l'étoile


si c'est toi

je te pardonne

1 commentaire:

  1. Le plus beau texte de ce florilège. Ca parle en vous, ca coule. Vous ecrivez comme un ange. Si vous êtes libre je vous demanderais volontiers en mariage

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