On a dressé un buffet sur le toit du monde
Sur la table d’air
La nuit nous sert un repas froid
On boit à gorge déployée la moitié vide des verres
Les couteaux tranchent le vent
Les fourchettes piquent l’invisible
Et les bouches pleines mâchent
Des parts de distance
Où flottent les mots dans une haleine d’images
Sur la nappe de verre des nuages
Chacun a écrit un poème inversé
Pour écouter ce qui ne peut se dire
Mais la rougeur de l’aube a brisé le miroir
Dans les jardins
Les premières ombres
Sortant par les portes du silence
Courent dans les jardins pour rassembler les débris
Et c’est la vérité qui s’éteint
Dans le recto flatteur d’une langue de surface
dimanche 31 mai 2009
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