dimanche 18 novembre 2007

Pages de Tunis - 181107


pour Z.




Enlever le jour, sur soi. Cacher le soleil dans un puits. L’ensabler de pierres. S’allonger. Face à l’autre. Entre un homme et une femme. La nuit coule, les yeux fermés. Pudique, face à leurs nudités. Leurs corps. Leurs corps. De tremblements, et d’étonnements. Qui aurait pu imaginer. Qu’un sein pouvait tenir dans une main. Q’un sexe pouvait tenir dans une bouche. ? . Comme l’eau qui tient dans l’argile. Par miracle.

Non.

Par désir.

D’habiter sa propre soif. Marginale.


Cette nuit-là. Tu as habité ta soif en moi. Tu as dormi. Sous ma langue sèche et chaude. Tu m’as traversé. Un invisible traverse l’écorce d’un arbre. Je ne pouvais te voir. Sauf, sentir, ta matière, en mue. Dans l’ombre. Ombre de chair. De terre. Soluble. Friable. Quand la fièvre se lève du corps. Quand elle se lève. Et qu’elle te traverse.

Invisible.

Traversant la mémoire rocailleuse d’une montagne. Aux côtés d’une fourmi. Perdue.


Tu n’as allumé, aucun feu. Pour te réchauffer. Tu n’as partagé aucun pain avec hier. Ou la parole. En deuil. Il n’y eût pas de musique de mélodie. Pour la forêt. De chênes. D’eucalyptus. De pins… Tu t’es endormie. Depuis ma bouche. Jusqu’à mon oubli. Puis tu t’es levée de mon corps. Et tu es partie.

En emportant.

Le rêve que tu avais fait en moi.



Je ne me rappelle. Rien. De toi. Même lorsque je regarde l’étoile. Pousser son dernier souffle.




Un dimanche à midi.




1 commentaire:

  1. ismael
    c'est cecile, peux-tu me donner une adresse où t'écrire ? ou envoie-moi un mail : essiyakelkun@hotmail.fr

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