dimanche 20 septembre 2009

1

Il y a une pause dans le silence aussi
comme un verdict le néant
dans le néant

il n'y a plus de surprise au creux de la ville
et je m'accroche

partir

il y a un départ dans l'absence
une blessure
aussi

comme un requiem
la question de la présence

les exploits de la faiblesse

il se peut qu'un poignard
estampe notre espace
et qu'un fil incolore
promène un homme qui dort
debout,

(une rumeur indolente parcourt les écritures
je parle du sable car je n'ai pas d'écume)

les matins m'oublient
et se ravive un sol
sous mon crâne

je me reconnais ailleurs

(et je parle du sable
car je n'ai pas d'écume)


2

la beauté a des cernes

il faut pourtant maintenir le nuage

et garder
dans la dent

de l'insoupçonnable




des genoux érodés font
la paire, et comme jamais
se souviennent

comme jamais se souviennent

un clou est dans le ciel
et des enfants subsistent

-douloureusement -

des enfants s'éprennent

2 commentaires:

  1. Je m'excuse d'ouvrir autant ma gueule, en ce dimanche, un peu étrange pour moi car je suis en permission, en famille, mais seul. Mon état nerveux y est pour beaucoup mais j'ai failli en chialer de ton poème Laurence.

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  2. superbe, laurence, sans doute l'un de tes plus beaux poèmes...

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