« qui laisse une trace laisse une plaie »
Michaux
Sais tu qui propulse - en quel fuseau arbitraire
se déclinent les natures
qui sous tend qu'écrire est salvation
qui renie l'origine du mal il vogue sans pronoms
au dessus de la fosse de l'indifférence
celui-là même qui ne dirige ni sa barque
ni son vol
celui-là soutient des épaves que les saisons
ont condensées
on surpasse on se ruisselle
d'être feuilletons éternels
d'une rime absente
une femme pourtant une femme
se tient se meurt
dans les espoirs de son ventre
son ventre en sa gorge
une femme ici a compris le vertige
dans les bois du néant
et s'en remet au feu - qu'il l'enfante
il faut un nombre pour créer
il faut détailler l'inexpliquable
et la femme déconstruit les poèmes
à même le sang
sais tu donc qui propulse
les vers leur pourriture
celui qui essaime
n'est pas encore
car la femme schizophréne
unitaire se sert de ses larmes
pour se retrouver pour combattre
la violence dans l'ouate d'une cicatrice
une femme attend,
une femme une cicatrice
chaque dédale est une évidence de l'ombre
chaque bouche est un fermoir
le gueuloir ou règnent les sourdines
est le jardin du néant
pas de pensée pas de poétique
juste une femme comme une cicatrice
A la femme la vraie il manque toujours
un sixième doigt
c'est tout simplement très mauvais, même pas joli.. ça craint
RépondreSupprimerR.A.S.
T'es vraiment un gros connard de dire qu'il craint ce poème. J'avoue que quand je l'ai lu pour la première fois j'étais pas convaincu. Je viens de le relire et j'ai aimé. Ce qu'il y a de bien chez laurence c'est qu'elle a un univers, elle cherche une mythologie.
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