vendredi 29 mai 2009

la femme une cicatrice

« qui laisse une trace laisse une plaie »

Michaux


Sais tu qui propulse - en quel fuseau arbitraire

se déclinent les natures

qui sous tend qu'écrire est salvation

qui renie l'origine du mal il vogue sans pronoms

au dessus de la fosse de l'indifférence

celui-là même qui ne dirige ni sa barque

ni son vol

celui-là soutient des épaves que les saisons

ont condensées

on surpasse on se ruisselle

d'être feuilletons éternels

d'une rime absente


une femme pourtant une femme

se tient se meurt

dans les espoirs de son ventre

son ventre en sa gorge

une femme ici a compris le vertige

dans les bois du néant

et s'en remet au feu - qu'il l'enfante

il faut un nombre pour créer

il faut détailler l'inexpliquable


et la femme déconstruit les poèmes

à même le sang


sais tu donc qui propulse

les vers leur pourriture


celui qui essaime

n'est pas encore


car la femme schizophréne

unitaire se sert de ses larmes

pour se retrouver pour combattre

la violence dans l'ouate d'une cicatrice


une femme attend,

une femme une cicatrice


chaque dédale est une évidence de l'ombre

chaque bouche est un fermoir

le gueuloir ou règnent les sourdines

est le jardin du néant

pas de pensée pas de poétique

juste une femme comme une cicatrice


A la femme la vraie il manque toujours

un sixième doigt

2 commentaires:

  1. c'est tout simplement très mauvais, même pas joli.. ça craint
    R.A.S.

    RépondreSupprimer
  2. T'es vraiment un gros connard de dire qu'il craint ce poème. J'avoue que quand je l'ai lu pour la première fois j'étais pas convaincu. Je viens de le relire et j'ai aimé. Ce qu'il y a de bien chez laurence c'est qu'elle a un univers, elle cherche une mythologie.

    RépondreSupprimer